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Agnès et Eduard à Eaubonne : encore et toujours des paroles !

La Ministre Buzyn nous a habitués à de grandes déclarations compassionnelles tant sur la désertification médicale, que sur les EHPAD, ou encore sur l'hôpital public. C'est tout juste si elle n'était pas en grève aux côtés des personnels le 30 janvier dernier. Tout comme elle déclarait sa flamme aux soignants, malades de l'hôpital public en décembre dernier (dans le journal Libération) en accusant (à juste titre) la T2A comme "arrivée au bout d'un système" et responsable pour les personnels de "la perte de sens" de leur métier.

Mme Buzyn est une communicante. D'autant plus habile qu'elle connaît bien l'hôpital, et la rhétorique adaptée au milieu médical.

Mais en politique aussi, il n'y a pas d'amour, il n'existe que des preuves d'amour. Et là, le bât blesse : 150 millions (100 + 50 de "prime" !) pour les EHPAD quand c'est en milliards qu'il faudrait investir pour pouvoir prendre soin dignement de nos personnes âgées.
Télémédecine et maisons de santé libérale à la charge -au moins pour une part-, des collectivités territoriales, mais aucune réforme structurelle pour enrayer le phénomène du manque de médecins, à part un effet d’annonce sur une hypothétique réforme du numerus clausus en 2019.

Et aujourd'hui, donc, des "chantiers" ouverts aux "acteurs du monde médical" sans oublier les usagers comme s'y est engagé le premier ministre : consultation très confidentielle sur internet de mars à mai.

Mais nous sommes prévenus : il ne s'agit absolument "pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux". Pas un euro sur la table, si ce n'est quelques 100 millions chaque année pour "l'accompagnement » des transformations : lesquelles et dans quel délai ? "Délibérément flou" titrait le journal Le Monde ce 13 février au soir.

Il est certain qu'avec un budget 2018 réduit de 4,8 milliards pour la sécu, dont 1,5 milliard sur le dos de l'hôpital public, sans compter l'autre milliard et demi de déficit cumulé en 2017, il est difficile de savoir où l’on va.

Ces annonces parviendront-elles à rassurer les soignants dont chacun s'accorde à dénoncer le mal-être et l'intime souffrance ? On peut légitimement en douter.
Pour ce qui est des usagers, elles ressemblent pour l'instant plus à un enfumage en règle qu'à l'ouverture d'une nouvelle ère...

Plus que jamais, il faut exiger :

De vraies mesures pour pallier le manque de médecins et parvenir à une répartition égalitaire des médecins comme des autres personnels de santé (engagement à servir dans les zones sous dotées, fin du numerus clausus).

• L’arrêt de la casse des hôpitaux, des maternités et des EHPAD et octroi de moyens leur permettant de répondre aux besoins de la population à la ville comme à la campagne. Il faut prioritairement maintenir et améliorer les sites hospitaliers de proximité et développer les centres de santé.

• La prise en charge de la santé à 100% par la Sécurité Sociale.

• Une véritable démocratie sanitaire incluant, avec pouvoir décisionnel, les élus, les personnels et professionnels de santé, et les usagers.

Pour appuyer ces revendications, signez et faites signer la pétition :

https://www.mesopinions.com/petition/sante/stop-catastrophe-sanitaire-annoncee-exigeons-acces/37000

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